Comme il n'ose pas le faire lui-même, je vais le présenter :
« Tout se répare » pourrait être sa devise. Sans être radin, loin de là, il ne supporte pas de mettre au rebut un objet qui a cessé de fonctionner, ou de payer cher une pièce qu'il peut lui-même fabriquer. Qu'importe s'il doit souder, meuler, découper, brancher, étamer, tordre ou ajuster.
Faire démonter ses pneus par un pro ? Horreur, Lolo préfère fabriquer une machine à les décoller de la jante. Besoin d'une presse hydraulique ? Y'a bien ce cric bouteille qui traîne. Un compresseur serait utile ? Y'a qu'à associer cette bouteille de gaz et ce groupe de frigo récupéré à la ferraille. Chez lui, même le mobilier de jardin a été assemblé à partir de pièces mécaniques. Partisan d'un usage modéré des hautes technologies, il a adhéré tout de suite aux principes du projet 666, et paraît plus que qualifié pour l'épreuve.
Bon, parfois, il lui faut choisir entre l'efficacité et l'élégance, comme avec ses gants de moto, qui sont des gants de chantier muni d'un élastique en section de chambre à air afin de parfaire l'étanchéité avec le blouson. Ou encore ce support de top-case en IPN soudé.
Enfin, il faut admettre qu'il compense une certaine rudesse de style avec l'efficacité de son pilotage. Vous n'aurez qu'à observer ses rangers. L'extérieur de la semelle est comme taillé en biseau, à cause de l'angle qu'il prend en virage. C'est sans doute pour économiser le filament de son ampoule de stop.
